Premiers pas au Cambodge

Le passage de la frontière Laos-Cambodge ne nous a posé aucun problèmes. C'est un soulagement car nous avions entendu que les douaniers y sont particulièrement corrompus. Nous avons en fait payé un gars pour qu'il fasse les formalités à notre place. Ça nous a fait un peu stresser de lui donner notre passeport mais au final ça nous a coûté moins cher que prévu. Les douaniers ont donc accordé des visas à des gens dont ils n'ont jamais vu le visage !

Nous commençons ce trip au Cambodge par la petite ville de Kampong Cham. Étrangement (et pour la première fois depuis le début de notre voyage) tout est complet ! On finit par dégoter un petit hôtel avec des magnifiques draps en satin rouge agrémentés de nuées de papillons - très élégants - et une tête de lit en bois laqué mouluré à l'excès. Amis du bon goût, bonjour...

La ville en elle même est très calme. Pas grand chose à y faire. Nous louons donc une moto (c'est en fait un gars qui nous prête la sienne) pour aller nous perdre dans la campagne alentour.



On remarque déjà les différences avec la campagne laotienne. Les paysages sont beaucoup plus plats. "L'architecture" des maisons en bois est aussi différente, de plus les villages ici ont l'air plus organisés. Alors qu'au Laos les maisons étaient plantées çà et là et les chemins sinuaient au milieu, le plan à l'air plus quadrillé au Cambodge et chaque maison semble avoir son petit terrain devant.
Les paysages, étrangement, sont beaucoup plus verts ici. Les rizières ne sont pas toutes sèches comme au Laos.
Par contre, ici aussi nous sommes accueillis tout au long du chemin par des tonnes de "Hello" accompagnés de signes de la main. À tel point que Marie, à l'arrière de la moto, se prend pour la princesse Mathilde à saluer les gens et à arborer son plus beau sourire diplomatique.



Nous allons jusqu'au Vat Han Chey, à 20 km de la ville. Le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est kitch ! Les temples sont de toutes les couleurs et des animaux et fruits géants en béton peint décorent la cour. C'est spécial.





Nous avons par contre adoré le Vat Nokor, des ruines d'un temple pré-Ankorien, plus proche de la ville. Au milieu des ruines, utilisant les anciens murs, un nouveau temple à été construit.















Phnom Penh est notre prochaine destination.
Nous y visitons l'atroce S21. Cette ancienne école avait été convertie en prison par les Khmers Rouges. C'est aujourd'hui un musée. 17000 personnes ont été détenues ici dans d'atroces souffrances avant d'être massacrées sur le champ d'extermination un peu plus loin. Les Khmers Rouges prenaient des photos de toutes les personnes qui passaient ici et tenaient un récit détaillé des tortures qu'ils leur faisaient subir. Nous vous épargnons les détails, la nausée ne nous a pas quitté.

Ceci nous fait prendre conscience de la violence inouïe dont ont été victimes les Cambodgiens il n'y a pas tellement longtemps (fin des années 70).



Le lendemain, nous flânons dans les rues. Nous dégotons un petit marché pour manger à midi. C'est un marché couvert, c'est à dire recouvert de bâches et de plaques de tôle ondulées. Il fait déjà très chaud dans la ville, il fait étouffant ici. Nous y prenons une soupe de nouilles, et découvrons dans notre bol une belle portion de tripes et autres morceaux de "viande" non identifiés. Bon appétit !



Araignées frites

Nous retrouvons au Cambodge un peu de l'énergie (l'agressivité en moins) des vietnamiens. À chaque coin de rue, un chauffeur nous crie "hello Sir, tuk tuk ?". Même quand on descend d'un tuk tuk d'autres chauffeurs viennent nous proposer leurs services ! C'est fatiguant, mais au moins, sur les marchés, on peut flâner tranquillement sans les "Buy something !" vietnamiens.





Nous avions revu notre itinéraire en allant d'abord au Myanmar puis dans les îles Thaï, afin de ne plus être durant la haute saison dans celle ci. Nous pensions donc faire la demande de visa à l'ambassade de Phnom Penh, aller à Kep et Kampot, durant les formalités et venir reprendre nos passeports après.
Nous allons donc à l'ambassade du Myanmar. Après avoir rempli des tonnes de papiers, on nous apprend qu'il faudra revenir dans 10 jours !! Aaaaargh, impossible pour nous... Tout notre beau plan tombe à l'eau.
Si les procédures sont aussi longues à Bangkok, nous devrons aller visiter les îles avant. Mais ne le sachant pas à l'avance, nous ne pourrons rien réserver et risquons d'avoir du mal à trouver un hôtel de libre.
Bon, on se tracassera plus tard.

Ah oui, au Cambodge, il fait CHAUD !



Encore des jeunes qui ont voulu se faire photographier avec nous, quelles stars !