Nous commençons par Kep, petite cité balnéaire prisée des habitants de la capitale. Ici, pas grand chose à voir à part une statue de crabe géant et celle d'une femme de pêcheur nue...
C'était quand même intéressant de voir les asiatiques se baigner tout habillés ou de constater que leurs "friscos glacés" sont ici des petites brochettes de viande douteuse.
Mais on vient surtout ici pour déguster le fameux crabe de Kep au poivre vert de Kampot. Bien évidemment c'est ce que nous choisissons pour fêter notre réveillon de Noël, dans une petite cabane sur pilotis au dessus de la mer. Accompagné d'une Pina Colada, nous nous sommes régalés...
Par contre, n'ayant plus aucune notion du temps, on ne s'est pas rendus compte qu'on se rendait un samedi soir - 24 décembre qui plus est - dans une station balnéaire sans réservation. Tout était donc complet ! On a finalement déniché un resort ouvert depuis à peine 2 mois, même pas encore raccordé à la TV... (d'où la photo de l'article précédent).
Derrière le sac, Gaetan
Nous allons ensuite à Kampot, 25 km plus loin. C'est une petite ville paisible et assez agréable, dont les rues sont bordés de vieux bâtiments coloniaux parfois bien décrépis.
Nous avions envie d'aller visiter la vieille station climatique de Bokor, sur la montagne voisine. Construite par les français dans les années 20, au milieu du parc national du même nom, elle a été abandonnée à deux reprises : une fois par les français et une seconde fois bien plus tard, par les Khmers Rouges.
D'après ce que nous avions lu, il était notamment possible de se promener dans les ruines fantomatiques d'un vieil hôtel au milieu d'une magnifique forêt tropicale.
Etant beaucoup plus simple de s'y rendre avec un tour organisé, nous finissons par en réserver, un peu à contre coeur (on aime notre liberté).
Ça commence bien. Alors que le bus passe prendre 5 russes, ceux-ci sont toujours en train de déjeuner. Non contents de nous faire attendre, les 4 dames s'en retournent vers leur hôtel pour aller à la toilette. Celles du restaurant ne sont pas assez bien pour elles ! L'homme quant à lui, refuse de monter directement dans le bus, il traverse d'abord la rue pour aller s'acheter une bière. Il est 8:30 du matin. 9 autres touristes (dont nous faisons partie) attendent dans le bus. Quand enfin (20 minutes après) les dames sont prêtes, s'en suit une discussion animée car ils n'ont pas assez de place dans le bus. Ben oui, ils sont les derniers et comme souvent, on s'entasse à 18 dans un bus de 14 places...
Bref, en route !
Première déception, une route fraîchement goudronnée nous mène au sommet, alors qu'on s'attendait à un petit chemin cahoteux.
Au sommet, justement: on retrouve un petit monastère en béton assez récent et quelques building en ruine. On est loin de la ghost town annoncée par le tour opérateur. Que du contraire, on nous montre des chantiers de construction qui feront bientôt place à un méga casino, avec hôtels 4 étoiles et 2 parcours de golf. Le tout au cœur d'un parc national protégé. Tout ça pour accueillir les gamblers chinois...
Nous allons de déception en déception et de chantier en chantier. Le fameux palace des années 20, dans lequel on pouvait déambuler librement jusqu'il y à quelques mois à peine, est aujourd'hui bardé d'échafaudages et interdit au public !
On pense trouver une petite satisfaction dans un trek dans la jungle mais nous ne le feront pas. Par contre, on va voir une magnifique cascade - à côté d'un chantier - aussi forte qu'un jet de douche.
Bien.
À 15:30 nous rentrons enfin en ville et devons attendre 30 minutes avant de faire une "croisière" pour voir le coucher du soleil. Autant vous dire qu'on en avait assez et qu'on est rentrés direct à notre petite auberge !
En tout cas, vous l'aurez compris, si vous passez dans le coin, Bokor ne mérite peut être pas le détour...
On a quand même pu éviter les échafaudages pour quelques photos :
Petit point positif, l'auberge dans laquelle nous nous sommes réfugiés était vraiment chouette et pas chère (3€ la nuit pour 2 !). Si ça vous intéresse, l'adresse est dans nos bons plans.
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