Enfin, des vacances !

Nous quittons la ville de Pakse pour nous diriger un peu plus au sud et faire une courte halte à Champasak, village près duquel nous pouvons admirer le Wat Phu, site historique pré-angkorien (un petit avant gout avant le Cambodge) classé à l'UNESCO. Alors que nous nous attendions à trouver une petite bourgade endormie, nous tombons juste sur une ruelle endormie, au sens propre comme au figuré: ici tout est calme, on ne croise presque personne dans la rue, et les quelques rares vélos qui passent semblent flotter sans bruit au dessus de la route (non asphaltée, bien sur).

Le site est assez joli. Nous le visitons sous les nuages mais dans une chaleur écrasante. Nous profitons ensuite de l'atmosphère relaxante qui règne ici.












Tenue de camouflage pour passer incognito parmi les laotiens !

Aussi étonnant que cela puisse paraître, on trouve ici une petite trattoria italienne. Nous y allons sans grande conviction et nous sommes extrêmement surpris de nous régaler ! De plus, nous sommes seuls sur une petite terrasse bien agréable. On essaie un verre de vin (le premier depuis le début du voyage) et il est assez correct.


Délicieux gnocchis !

Nous retournons ensuite à Pakse car c'est le seul endroit de la région où on peut retirer de l'argent et on a oublié de le faire avant de partir... Grosses bièsses :-)
De là, nous embarquons dans un camion à l'arrière duquel ont été intelligemment disposées 2 belles planches de bois. Cela s'appelle un sangtaew, c'est une sorte de tuk tuk géant. Près de nous, un homme tient une poule sur ses genoux. À l'arrière du camion est ficelé un panier contenant de jolis petits cochons. Bref, on ne peut pas faire plus local... Bizarrement, on aime encore mieux ça que les minibus climatisés spécialement affrétés pour les touristes. C'est donc serrés comme des patates, les pieds bloqués par une machine à laver dans son emballage que nous parcourons les 3:30 qui nous séparent des 4000 îles, notre dernière destination laotienne.



À proximité de la frontière avec le Cambodge, le Mékong s'élargit et laisse apparaître une multitude de petites îles. Trois d'entre elles sont habitées. On a l'impression d'aller en vacances :-)

Nous prenons nos quartiers dans un petit bungalow au bord du Mékong, avec l'indispensable hamac sur notre petite terrasse. Bon, c'est loin d'être le grand luxe, mais c'est quand même le paradis.






Don Khone, là où nous avons décidé de nous établir, est une petite île (on en fait le tour à vélo en 2 heures) encore préservée du tourisme de masse. Ce n'est pas la trentaine de touristes présents ici qui nous contrediront ! Ici, pas de routes, mais des petits chemins bordés de cocotiers et recouverts de nids de poules (des vrais, avec des poules dedans), des buffles qui broutent tranquillement, des enfants qui courent après des porcelets en revenant de l'école et, pour ne pas changer, des laotiens souriants et accueillants!



Au programme : promenades sur les îles, à pied ou à vélo, apéros avec nos voisins de bungalow allemands, crêpes bananes/chocolat au petit déj', visites de cascades, siestes dans le hamac, bref, le farniente !



Seule ombre au tableau: LE RAT.
Chaque soir, nous l'entendions gratter la paroi en contreplaqué. Nos voisins l'ayant retrouvé dans leur salle de bain, nous avons naïvement calfeutré les trous avec ce qu'on avait sous la main (une bouteille en plastique, un sachet de chips et des sachets en plastique). On se sentait ainsi en sécurité.
La dernière nuit, Gaetan l'a tout simplement retrouvé à 50 cm de sa tête, en train de manger des restes de cookies sur le plancher. Il se réveille en sursaut, à 4h du matin, juste à temps pour voir courir la bête jusque dans la salle de bain. Branle bas de combat. Il calfeutre la porte et reste quasi tout le reste de la nuit à veiller - assis en tailleur dans le lit, sa lampe de poche sur le front. Marie, étonnament, se réveille à peine.
Au petit matin, nous prenons notre courage à deux mains et ouvrons la porte de la sdb. Nous y trouvons un paquet de chips éventré et la bouteille qui se trouvait derrière poussée au fond du trou. On a eu affaire à un rongeur musclor...






Ainsi se terminent nos 4 jours de vacances, bien méritées, vous en conviendrez :-)