vendredi 16 décembre 2011

Le plateau des Boloven à moto

Nous voici donc au sud du Laos, un des endroits que nous nous réjouissions le plus de voir.

Avant d'aller dans les 4000 îles (prochain article), nous avons loué des motos pour 3 jours afin de parcourir le plateau des Boloven, ses chutes d'eau et ses plantations de café.

Oui, nous avons dit des motos. On s'est dit que pour 3 jours se serait plus confortable d'avoir chacun la sienne. Ce fut donc une première pour Marie, mais elle a vite appris a maîtriser l'engin.




Le premier jour, nous faisons pas mal de route, jusqu'au petit village de Tat Lo. Nous nous y trouvons une petite guesthouse où nous passons la soirée avec un suisse et un couple belge.



Le deuxième jour, il fait plus nuageux. Qu'importe. On roule pas mal en s'arrêtant ça et là pour admirer des chutes. Sur la route, nous traversons de nombreux minuscules villages aux maisons sur pilotis en bois ou en bambou.
Les enfants nous crient des "hello" ou "sabaidi" avec de grands sourires et des signes de la main. Certains se mettent même en file et tendent la main afin qu'on leur tape dedans au passage. Pas évident pour Marie qui n'a pas encore un équilibre parfait...



Il est 15:30, nous arrivons à un embranchement. La route que l'on doit prendre est en fait une piste. 71 km nous séparent de Pakxong -la prochaine "ville" - mais on nous a assuré qu'il y avait moyen de dormir à Houay Khong, petit village au milieu. Le soleil se couche à 17:30, donc on hésite un peu mais on se lance.
Les premiers km sont chaotiques ! On ne peut pas rouler à plus de 20 km/h et on mange de la poussière à n'en plus finir.
Deux magnifique chutes émergeant d'une jungle épaisse nous agrémentent ce trajet.



L'heure avance et nous ne voyons pas le village. On demande le chemin et on reçoit à chaque fois le même geste nous disant que c'est plus loin. Juste quand on se demandait si ils nous comprennent, on y arrive enfin. Par contre, pas moyen de dormir nous dit-on ! Il faut aller à Pakxong, à 30 km de là alors que le soleil est en train de se coucher.
On commence à désespérer. Avons nous fait le bon choix ?
On va manger une bonne soupe de nouilles pour se donner des forces et réfléchir l'estomac plein. Nous y demandons encore une fois si il n'y a pas moyen de dormir au village. Sentant notre détresse, l'homme, qui par chance parle un peu anglais, nous dit qu'il a peut être une solution. Il nous laisse et reviens après quelques minutes pour nous dire que le moine du village est d'accord pour nous accueillir ! Décidément, la bonne étoile qui ne nous avait pas quittée au Canada est toujours avec nous.
C'est donc sur des paillasses sommaires dans une maison traditionnelle que nous passerons la nuit... ...tout habillés et oranges de poussière. Nos échanges avec le moine sont limités car il ne parle pas anglais mais on est heureux d'être là.



Lever aux aurores avec les villageois, une soupe de nouilles et on est repartis. La piste est vraiment belle et nous découvrons quelques chutes cachées.









En chemin, on s'arrête à une plantation de café. Le propriétaire, thaï, nous fait gentiment visiter et nous montre ses Luwaks - petit rongeur qui mange les cerises de café (dont le noyau est en fait le grain de café). Les sucs gastriques du luwak ne parviennent pas à digérer les grains de café, retrouvés dans leurs déjections, mais leur donnent toutefois un arôme subtil, pour ainsi en faire un des cafés les plus chers du monde. Voilà comment transformer de la merde en or.



Encore une ou deux belles chutes et nous arrivons à Pakse, notre ville de départ. Marie allait dépasser un pick up, sur la grand route, quand soudain, elle ne roule plus droit, son bolide devient incontrôlable. Elle parvient à éviter les voitures et scooters dans son dos et à se mettre sur le côté. Son pneu arrière est à plat ! Si prêt du but... Heureusement, nous sommes en face d'un petit garage: Il nous en coûtera 2 € de le remplacer. Les laos sont si gentils que nous sommes pris en charge aussitôt et en quelques secondes on est de nouveau sur la route, pour parcourir le dernier km qui nous sépare de notre hôtel.



C'est donc fatigués et crasseux (2 jours dans les mêmes vêtements, sans douche et couverts de poussière) que nous terminons ce superbe périple qui s'est avéré à la hauteur de nos espérances !







1 commentaire:

  1. Marie, quelle classe sur ta moto !!!!

    Je suis un peu plus intelligente grâce à vous, je ne connaissais pas l'existance des "cerises de café"... et je suis plus que ravie de ne pas apprécier le café ;)

    Dommage pour le temps au Vietnam, ceci dit vos photos restent splendides !!!

    Ici nous avons eu droit aux premiers flocons de neige, ca tient à Beaufays, un peu moins a Embourg, et encore moins à Bruxelles :) Mais ça nous plonge un peu plus dans l'ambiance des fêtes de fin d'années!

    Gros bisous, j'attends la suite de vos exploits !!!

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