Petite ville provinciale, pas trop touristique mais pas non plus complètement reculée. La ville est assez plaisante, et les habitants le sont tout autant !
L'aumône des Bonzes
Pour découvrir les curiosités alentour, on enfourche deux magnifiques vélos, qui ne sont plus de première fraîcheur, mais qui feront bien l'affaire pour la journée.
En chemin, les jeunes roulent souvent à notre hauteur pour discuter...
Là encore, on peut découvrir de vieilles maisons coloniales, des temples et des marchés typiques. On décide de se poser dans un petit monastère bouddhiste pour être au calme et lire un peu: c'était sans compter sur le fait que les moines sont extrêmement loquaces. La ville n'étant pas complètement touristique, ils profitent de la moindre présence "étrangère" pour améliorer leur anglais ! On adore ça ! On aura donc droit à une visite guidée complète d'un temple, une discussion pendant plus d'une heure sur le bouddhisme en général et leur mode de vie, un cours de langue khmer, bref, on s'amuse bien.
On va également se perdre dans un petit village plus au nord de la ville, qui s'avère être un vrai labyrinthe de petites maisons en bois et jardins. Les enfants du coin nous guident dans ce dédale avec leur vélo trois fois trop grand pour eux...
On peut aussi constater, partout dans la ville et ailleurs, de grandes tonelles multicolores qui empiètent sur les trois-quarts de la rue, avec un mat surplombant le tout sur lequel est attaché deux gigantesques haut parleurs. Ce sont en fait des installations pour des mariages, les convives s'attablant en dessous dans un décor super kitsch, pendant qu'un speaker vocifère pour la moitié de la ville des bons vœux aux jeunes mariés. On peut dire qu'ici, ils ont le sens de la fête: le mariage se passe sur deux jours, remplis de festins, de danses et de karaokés.
Au niveau vestimentaire, on voit ici, au Cambodge, de nombreuses femmes se balader toute la journée en pyjamas colorés (vous savez, ceux avec des gros nounours...). C'est curieux, et malgré les explications de certains locaux, on a du mal à comprendre...
Autre truc marrant: dans de nombreux pays d'Asie du SE, vous paierez juste avec des billets et pas de pièces de monnaie. Le Cambodge ne déroge pas à la règle, à ceci près qu'en plus du Riel, la monnaie locale, le dollars US à également cours légal: on peut donc en retirer dans les distributeurs automatique, et lorsqu'on vous rend de la petite monnaie, on le fait à la fois en dollars et en riel (pour ce qui est en dessous du dollar). Pas toujours évident de s'y retrouver...
Revenons en a Battambang.
Pour visiter la campagne environnante, nous louons pour la journée, un petit tuktuk avec un chauffeur génial. Saro - puisque c'est son nom - a 24 ans et est super gentil. Il nous fait visiter en prenant les petites routes et s'arrête ca et là pour nous expliquer plein de choses.
En chemin dans la campagne, on se fait interpeller par un petit gars qui nous lance un "bonjour". En soi, ça ne devrait pas nous étonner car beaucoup de personnes âgées, que ce soit au Cambodge, au Laos ou au Vietnam, parlent encore français, puisque leurs territoires faisaient alors partie de l'Indochine française. On s'arrête pour discuter et il nous raconte qu'il a en fait quitté le Cambodge à l'arrivée des Khmers Rouge dans les années 70, s'est installé à Nantes où il a travaillé pendant 30 ans pour ensuite se faire licencier... Il est revenu au Cambodge où il a retrouvé sa famille, perdue de vue depuis son exil, et attends maintenant sa pension en se la coulant douce sous le soleil (loin de sa femme et de ses enfants restés en France) !
On passe donc la journée à sillonner la campagne.
On s'arrête pour faire un bout de chemin en bamboo train, un ancien moyen de transport local reconverti en attraction pour les touristes. Il s'agit d'un plateau de bambou posé sur deux bogies de wagon, avec un petit moteur de tondeuse pour faire avancer le tout ! Comme il n'y a qu'une voie, il faut freiner à temps lorsqu'on croise un autre bamboo train et descendre du plateau : on démonte le moins chargé, on le met au bord des rails et hop, on passe avec le plus chargé ! Il faut ensuite, bien entendu, remonter l'autre...
Notre "chauffeuse"
Nous visitons également le Wat Banan, un temple pré angkorien très calme posé au sommet d'une colline, avec une vue à couper le souffle sur la campagne environnante.
On poursuit notre visite par le Phnom Sampau, un temple plus récent, lui aussi posé sur une colline... Au pied de celle-ci, trois gouffres dans lesquels les Khmer Rouges jetaient leurs opposants (femmes, hommes et enfants), aujourd'hui transformés en sanctuaire où nous pouvons voir les ossements des suppliciés.
Au sommet de la colline, notre "guide" (un ado du village) veut nous emmener sur un promontoire. Il passe le premier mais en redescend bien vite en hurlant. Des macaques ont pris possessions des lieux. Il nous explique par gestes qu'ils sont méchants et peuvent nous mordre et prend un bâton pour les chasser.
On termine tranquillement notre périple dans la campagne, pour ensuite terminer la soirée du 31 décembre dans un petit resto qui sert une cuisine française. On se boit un petit verre pour attendre de passer en 2012, mais une fois l'heure venue, il n'y a pas grand chose qui se passe vu qu'ici, c'est un jour comme un autre, ils ne fêtent pas le passage à la nouvelle année !
Tampis, on a quand même adoré Battambang, on y sera resté 4 jours !
Ps : merci à tous pour vos gentils messages / résumés de soirées / commentaires. Ça nous a bien fait plaisir de vous lire !
Guy, on espère que l'année prochaine tu nous feras aussi profiter de tes talents de pyrotechnicien chevronné ! :-)
BONNE ANNÉE à tous !
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