Jungle, Tuk tuk et Beerlao...

Après Chiang Mai en Thaïlande, c'est vers le Laos que nous dirigeons. On décide de rentrer par la frontière Chiang Kong - Huay Xai, délimitée par le Mékong, et passons une nuit en auberge côté thaïlandais, où nous faisons la rencontre d'un couple français bien sympa avec qui nous passons la soirée.



Sur le chemin vers Chiang Kong. Remarquez l'habile ficelage pour faire tenir la moto.


Traversée du Mékong en long boat

Une fois le Mékong traversé, nous nous retrouvons donc au Laos, une "démocratie marxiste" depuis 1975 (on retrouve l'emblème de la faucille et du marteau un peu partout), mais aussi un des pays les plus pauvres du monde.

Ici, tout est assez folklorique, comme les formalités de douanes quelque peu légères (le douanier rend les passeports en interpellant la meute de touristes parquée devant son bureau en échange de précieux dollars - la monnaie locale n'est pas acceptée - sans pour autant vérifier l'identité de la personne réclamant ses documents d'identité), ou les trajets en bus, puisque notre deuxième trajet ici s'est soldée par une panne mécanique. C'est finalement un pick-up qui nous a récupéré au bord de la route, avec la dizaine de personnes qui faisaient la route avec nous, pour nous emmener à notre point de chute en échange de quelque milliers de kip, la monnaie laotienne. Nous sommes en effet ici millionnaires, puisque 10.000 kip = 1€.

Les trajets en bus, donc, c'est assez conceptuel. On roule dans des minibus Toyota fraichement importés d'un pays voisin mais malheureusement, lesdits minibus ont déjà quelques centaines de milliers de km au compteur après avoir roulé une vingtaine d'années dans le pays voisin en question. Les bus peuvent normalement accueillir 9-10 personnes, mais c'est toujours minimum 15 personnes qui voyagent dans la réalité, avec de la musique populaire à fond les marrons dans des enceintes proche de l'explosion. Autres joyeusetés, les gens qui se raclent la gorge de manière puissante et sonore et crachent par la fenêtre (il ne faut pas avoir le bras sorti à la fenêtre qui suit, comme Marie l'a appris presque à ses dépens), ou encore certaines personnes peu habituées aux routes sinueuses et au nids-de-poules, et qui préfèrent alors ne pas garder en eux ce qu'ils avaient ingéré il y a peu. Bref, ici, on sait quand on part, mais jamais quand on arrive.


La panne !

Après un bref passage à Luang Namtha, dans le nord du pays, nous continuons encore un peu plus vers le nord, jusqu'à Muang Sing - à la frontière chinoise - d'où nous sommes partis pour un petit trek de deux jours dans les montagnes alentours, avec un groupe de suisses, néerlandais et sud-africains. Une expérience géniale, assez éprouvante aux dires de Marie, avec une nuit dans une maison traditionnelle Akha, une tribu montagnarde de la région. Tout ça était bien rustique, mais ça valait vraiment la peine !






Les enfants rigolent aux éclats en se voyant sur les écrans de nos appareils photos


Notre village pour la nuit


La maison où nous avons dormi


Notre guide nous a concocté de bons petits plats (à base de riz : matin, midi et soir !) que nous mangions dans des feuilles de bananier avec les mains ou des baguettes en bambou





Autre petite anecdote: la veille de notre trek, alors qu'installés dans notre lit double, la nuit étant tombée, nous commencions à nous endormir paisiblement en regardant les étoiles par la fenêtre au dessus de nos têtes. Quand soudain la moustiquaire s' ouvrit d'un coup et une tête apparut dans l'embrasure. Marie cria de toute ses forces, et Gaetan, n'écoutant que son courage, cria encore plus fort ! Mais celle qui a du avoir le plus peur est la dame de l'auberge qui faisait le tour par le balcon pour vérifier que toutes les chambres étaient bien fermées...

Et nous vous écrivons depuis le balcon de notre chambre, en traîn de siroter une Beerlao, la bière nationale, qui n'a rien a envier à nos meilleurs pils - je vous jure-.